Nom: Skillman
Prénom: Donovan Miller
Âge: ( officiel ) 30 ans
Etat de naissance : Mexique
Caractère : Quoi, vous n'avez jamais parlé avec un sénateur américain ? Alors je vous l'apprend, l'orgueil est le maître mot . Il forme toutes les barrières ainsi que toutes les clefs ... Don Skillman vous haïra ou vous adorera pour avoir prononcé le bon ou le mauvais mot au bon ou au mauvais moment . Il peut être légérement imprévisible puisqu'il réagit parfois impulsivement à des remarques qui lui évoquent des secrets connus de lui seul, alors qu'il sait pertinemment que son interlocuteur ne les a pas faites en connaissance de cause . Néanmoins il ne juge pas souvent utile de se livrer . Ce n'était pas le cas avant la ''trahison'' dont il a fait l'objet, et ça l'est encore moins aujourd'hui . Autrefois, c'était parce qu'il estimait que son intelligence était la mieux à même de juger les choses et de les traiter, et que l'avis de personne n'était nécessaire, à moins d'aimer les bâtons dans les roues .
A ce qu'il prétend, les sentiments qu'il éprouvait à l'époque sont tous liés et étaient tous envoyés par on ne sait quel châtiment divin pour provoquer sa perte ; il les rejette tous en bloc et la confiance le premier . N'est-ce pas plutôt parce qu'il les réserve toujours à la personne qui a su les lui inspirer ? Ce n'est certainement pas lui qui le dira . Il s'est de toute façon trop amusé à la faire naître et à la manipuler chez autrui pour ne pas se sentir mal à l'aise et vulnérable aux moqueries en s'en reconnaissant les symptômes . Enfin, il est assez indépendant et il est quasi impossible de le convaincre de quelque chose par le raisonnement . Comme c'est souvent le cas avec les personnages puissants, la meilleure solution reste encore de lui faire croire que c'est lui qui a eu l'idée . Il professait pendant sa campagne une grande réticence à l'égard de certaines choses, et ce n'était pas seulement pour gagner des voix : on peut dire que c'est à la fois un pauvre refoulé, un immigré refoulé et un homosexuel refoulé . C'est un sadique assumé par contre, sauf quand il se rend compte que c'est un vecteur d'expression pour une de ces identités qu'il refuse .
Physique : (8 lignes) Il arrive qu'on ne soit pas très rassuré en voyant Don Skillman . Ce n'est pas qu'il ne soit pas souriant ; son visage reste rarement inexpressif et il a presque un sourire différent pour exprimer chaque émotion, alors c'est tout un langage . Non, il est au contraire aussi aimable et courtois qu'on peut l'être, quand il s'en donne la peine, et comme ce n'est pas un garçon paresseux, il s'en donne souvent la peine avant de savoir si le jeu en vaut la chandelle . De plus, il soigne beaucoup son apparence, même depuis son incarcération et la petite période de déprime qui a suivi, et il est naturellement quelqu'un d'assez agréable à regarder, qui sait mettre en valeur ses traits réguliers et ses assez beaux cheveux qu'il évite de couper trop courts . Non, c'est peut-être quelque chose dans ses gestes ... quoiqu'ils soient très étudiés et mesurés eux aussi, monsieur avait tout de même un coach personnel à cet effet durant de longues années .
Non, alors ce doit être le regard .
C'est vrai qu'il a un regard un peu fixe, artificiel, exagérément luminescent et digne d'un animal à sang froid . Il ne regarde jamais les gens en face mais il semble continuellement les sonder et savoir ce qui se cache au plus profond de leur coeur, et sa voix souligne ce trait comme le khôl souligne l'oeil d'un pharaon, donc ... plus il est charismatique, et plus Don Skillman est inquiétant . Il est rare qu'il parvienne à se détendre ; du temps de sa grandeur, c'était uniquement en compagnie des hommes de sa milice privée, dans les moments de totale intimité défendue par quelques revolvers et autres billets verts prêts à décourager toute visite non prévue au planning . Il a gardé de cette vie sous contrôle une certaine raideur pour ainsi dire militaire, c'est ce qui le distingue du gentleman colonial décontracté et sûr de lui dont il se donne parfois des airs pourtant assez bien imités .
Ce pour quoi vous êtes ici : homicide volontaire avec préméditation, rupture du serment constitutionnel, falsification de documents, menaces et organisation de trafics ; complicité de coups et blessures .
Histoire : Voilà ce que Don vous racontera si vous arrivez à attirer suffisamment son attention pour qu'il daigne tenir avec vous une conversation complète . Il était sénateur l'an dernier . Il allait être élu président . Bien sûr, ça ne se fait pas avec un bouquet de fleurs dans la main, tout le monde sait ça de nos jours . Un petit con probablement payé par un concurrent jaloux est venu fouiner dans ses dossiers en se faisant passer pour un type bien et en abusant de sa confiance, et lui a monté un scandale . Il a engagé le mauvais avocat, et il est tombé pour le maximum . Quand il arrivera à faire recommencer son procès et sortira d'ici, il retrouvera le petit con et lui expliquera qu'on ne joue pas à ça avec les gens . Fin de l'histoire .
Voilà ce que vous lirez dans les journaux . Donovan Miller Skillman a trente ans . Il est issu d'une famille aisée de New York . Son père, à la retraite, a été un des plus célèbres chirurgiens de la côte Est tandis que sa mère enseigne les sciences politiques à l'université . Il est enfant unique . Après une brillante scolarité, il a épousé à vingt ans Eva Browne, une actrice de séries ouvertement dévouée aux causes humanitaires, la fille d'un leader politique sur le retour, réputé incorruptible, une rareté sur le marché . Ils ont à leur tour un fils unique, Mike, aujourd'hui âgé de six ans . Alors qu'il était devenu sénateur et briguait la présidence avec un succès étonnant, jouant sur une image impeccable et des discours populistes, il est dénoncé par un article d'un journaliste indépendant, qui s'est infiltré dans un groupe occulte que le leader entretenait à l'insu de ses administrés . Il a rassemblé des renseignements et des preuves sur les agissements de cette milice armée, qui avait pour mission d'intimider les opposants, leurs sponsors ainsi que les grands journaux et radios . Par ailleurs des photos sont diffusées, où l'on voit clairement Skillman abattre un homme de sang-froid, et le lieu où le corps a été caché est révélé à la police, qui arrête le politicien . Il perd ses moyens quand on l'interroge sur cette question et n'échappe à la peine capitale que grâce à sa grande influence et sans doute quelques pots de vin habilement distribués . Il est incarcéré en Alabama, dans un des centres les plus sécurisés, car l'on s'attend à ce que sa fameuse milice, qui s'est évanouie pour la plupart comme si elle n'avait jamais existé, tente de le faire évader .
Et voilà la vérité . Pixie Estefanios est né il y a trente-deux ans, sur la frontière mexicaine . Sa mère, une jeune immigrante de seize ans qui fuyait sa famille pour sauver son enfant, fut laissée pour morte dans le désert par les garde-frontière qui la trouvèrent deux jours plus tard, victime d'une hémorragie . A la nuit tombée, l'un d'entre eux, Raleigh, coutumier du fait, revint néanmoins la charger dans une de leurs jeeps et l'amena à une maison de passe où il reçut une jolie somme tandis que le patron la prenait en charge . Le prénom de Pixie lui fut donné par Coleridge, le chef de la brigade, parce que le bébé avait des oreilles légérement pointues . Son nom de famille était alors ignoré . Il le rapporta en cadeau à sa femme qui avait fait une fausse couche et traversait une sévère dépression . Elle lui porta une attention quasi étouffante et lui coupa les oreilles pour les ''corriger'', poussant des hurlements chaque fois que son mari lui donnait le surnom qu'elle affirmait insultant, ou simplement qu'il s'en approchait .
Elle l'appelait pour sa part Mike Coleridge . Elle essaya de lui blondir les cheveux à l'ammoniaque pour qu'il lui ressemble plus, et lui grava le mot ''mum'' ( maman ) à l'emplacement du coeur avec une aiguille . Deux ans plus tard, elle se pendit . Le garde rapporta le jeune enfant où il l'avait trouvé, l'attacha un jour au soleil pour lui donner l'apparence d'un petit vagabond brûlé par la chaleur, le terrifia pour s'assurer qu'il ne se présenterait pas comme Mike et ne l'appelerait pas son père, et alerta les services sociaux qu'il avait trouvé un petit mexicain arrivé tout seul par le désert . On le conduisit à l'orphelinat où il passa trois ans avant d'être adopté . Il disait : je m'appelle Pixie, ma maman est morte, je ne sais pas qui est mon papa – la phrase que lui avait fait répéter son premier père adoptif dans le désert . Le couple qui l'adopta était dans la force de l'âge, un médecin et une professeur d'université, qui déménagèrent à New York avec lui pour commencer une nouvelle vie et lui apportèrent tout ce qu'ils purent . Il devint Donovan Skillman . Il crée et entretient un groupe armé dévolu à sa personne, les Têtes Brûlées .
Le 14 octobre passé, Donovan Skillman a tenu un meeting à Nogales . Coleridge y assista et tout son enthousiasme pour le nouveau candidat s'effondra quand il reconnut Pixie, ses cheveux noirs attaqués par l'ammoniaque, son regard superbe et fuyant qui redoutait le soleil, et ses oreilles coupées . Il lui envoya une lettre dans la soirée pour le contacter par téléphone . ''Salut, Pixie . Je vais être clair, parce que t'as jamais été un garçon brillant . Soit tu viens où tu sais seul sans ta clique et avec autant de dollars que je peux en rêver, et on se quitte bons amis, soit je raconte l'histoire du petit pancho qui a une cicatrice qui dit ''maman'', et je vais chercher Raleigh pour remettre la main sur ta catin de mère et avoir tout plein de témoignages sur tes glorieuses origines, fils à papa . Ta femme sera sûrement curieuse de savoir comment tu l'as eue cette marque, et surtout de quel trou à rats tu sors, et tous tes fans aussi . Dis donc, tu leur en as raconté de belles histoires ... Même tes hommes te lâcheraient si tu leur expliquais tout ça, alors pas de bêtises, viens tout seul et oublie pas l'argent . Coleridge qui te crache à la gueule .''
Le quinze octobre au soir, Don est allé au rendez-vous, dans le désert, là où il était resté une journée attaché à répondre en pleurant aux coups et aux menaces . Il portait une valise vide . Son homme de main le plus proche de lui l'avait suivi sans qu'il le sache et se tenait embusqué dans les rochers . Il suivit la conversation entre Don et Coleridge, et vit ce dernier, qui n'était même pas armé, se faire descendre par le politicien parfait qui n'avait jamais fait aucune erreur . Puis Don l'appela et lui expliqua qu'il avait dû abattre un homme dangereux qui le menaçait, et le fit venir pour le débarrasser du corps . Il se fia à ses allégations et ne vérifia pas que la besogne était faite . Tout semblait réparé . A une semaine des élections décisives, les résultats de son parti aux sondages étaient excellents . Il se sentait nerveux mais soulagé et assez reconnaissant à son bras droit sans trop savoir pourquoi, ni pourquoi malgré l'euphorie des tournées sa femme lui devenait parfaitement insupportable . La suite, vous la connaissez . Un matin, il se réveille avec un scandale au meurtre publié en gros titres dans tous les quotidiens qui s'y sont risqués .
Son homme de main vient le trouver avant la police et lui explique qu'il est en réalité journaliste, et ne s'est placé à ses côtés que pour monter un dossier contre lui et le faire plonger . Don est atterré, et principalement d'apprendre qu'il y a maintenant un autre vivant à part lui qui connaisse la vérité sur son origine ; mais par ailleurs l'homme lui assure qu'il n'a rien révélé à ce sujet et ne compte pas le faire . Le politicien ne comprend plus ses propres réactions, il a envie de le remercier alors qu'en bonne logique il devrait n'avoir qu'un objectif en tête, le tuer . Il le chasse et tourne en rond sans parvenir à réfléchir jusqu'à ce qu'on l'arrête . Plus tard il reprend les choses en main et organise un faux dossier qu'il envoie largement à la presse à scandale, avec des montages photographiques représentant une résidence surveillée où il purgerait sa peine tel Napoléon en exil ; personne ne sait où il est réellement enfermé, et dans quelles conditions sordides . Il prépare déjà son retour sur la scène politique .
Particularités : Il porte des lentilles . En réalité, ses yeux sont noirs .
Sujet: Don Skillman ( lui-même ^___^ ) 
Dim 14 Oct - 12:42
